Le chef par intérim du Parti libéral du Canada, Bob Rae, a de nouveau laissé planer le doute, mercredi, quant à la possibilité qu'il brigue le poste pour de bon.

Au moment d'accepter le poste par intérim, l'an dernier, M. Rae s'était engagé à ne pas se porter candidat à la succession de Michael Ignatieff. Mais, depuis, il a donné plusieurs indices de son intérêt. Un article de Postmedia News a annoncé lundi qu'il quitterait l'intérim à la fin juin pour poser sa candidature au poste permanent.

Mais mercredi, un an après la défaite électorale historique du PLC, M. Rae a maintenu le suspense. Il affirme que c'est au parti de décider s'il a le droit de se lancer dans la course.

« Jusqu'à ce point, je suis exclu de la course », a-t-il indiqué.

Il a qualifié d'«hypothétiques» les questions quant à son désir de se porter candidat.

Le président du parti, Mike Crawley, a indiqué que les règles qui régiront l'élection du prochain chef seront déterminées d'ici au mois de juin. Jusqu'ici, dit-il, six ou sept personnes ont manifesté leur intérêt pour le poste.

Ouverture au public

Le PLC a marqué le premier anniversaire des élections du 2 mai en ouvrant ses portes au grand public. La formation politique a institué une nouvelle catégorie de membres afin d'encourager les Canadiens à façonner son programme en vue des prochaines élections.

Les « sympathisants » ne seront pas tenus d'acheter une carte de membre. Ils auront toutefois leur mot à dire lorsque le parti élira son chef et lorsqu'il dressera son programme.

Cette initiative découle d'une résolution adoptée en janvier au congrès bisannuel du Parti libéral. Elle vise à renouveler une formation qui a longtemps été décrite comme le « parti gouvernant naturel du Canada ».

Le PLC a été réduit au rang de deuxième opposition, le 2 mai dernier, lorsqu'il n'a fait élire que 34 députés à la Chambre des communes.