Au lendemain de la publication d'un sévère rapport du Commissaire aux langues officielles, qui accuse le gouvernement Harper de ne pas avoir respecté la Loi sur les langues officielles en nommant l'anglophone unilingue Michael Ferguson au poste de vérificateur général, Ottawa assure avoir suivi un processus de sélection rigoureux.

« Nous avons cherché des candidats bilingues. Le candidat a été retenu à la suite d'un processus rigoureux fondé sur le mérite. M. Ferguson s'est engagé à apprendre le français », écrit l'attaché de presse du bureau du premier ministre, Carl Vallée, dans un bref courriel envoyé à La Presse.

Dans un rapport préliminaire daté du 30 avril, le Commissaire aux langues officielles estime que le Bureau du Conseil privé du Canada, qui a recommandé le candidat, n'a pas respecté les obligations que fixe la Loi en choisissant Michael Ferguson même s'il ne parlait pas français.

«Les compétences linguistiques [...] font partie des compétences essentielles qui permettent aux candidats nommés de remplir leur mandat», dit le rapport. Le commissaire recommande que le Bureau du Conseil privé tienne dorénavant compte «des exigences linguistiques qui découlent de la Loi dans la détermination des compétences linguistiques des postes».