Jean Chrétien croit toujours aux bienfaits d'une fusion entre le Parti libéral et le Nouveau Parti démocratique (NPD), et ce, malgré son objection catégorique à la position néo-démocrate au chapitre de l'indépendance du Québec.

L'ancien premier ministre libéral a soutenu à La Presse Canadienne, lundi, qu'une telle fusion insufflerait de la stabilité à la scène politique fédérale.

M. Chrétien a rejeté du revers de la main les perspectives qu'une alliance dans le contexte actuel ne mène à un effacement du Parti libéral, un parti autrefois habitué au pouvoir. Les libéraux ont été relégués au statut de troisième parti aux dernières élections fédérales, qui ont aussi marqué l'ascension historique du NPD.

Selon M. Chrétien, le format d'une nouvelle entité politique serait déterminé non pas par le nombre de sièges détenus au Parlement mais plutôt par l'apport de chaque parti en termes d'aptitude intellectuelle.

Il se dit donc confiant que les libéraux seront en mesure de maintenir leurs positions dans le cas de négociations pour une fusion.

M. Chrétien rejette catégoriquement la position des néo-démocrates au chapitre de la souveraineté du Québec, pour qui une majorité simple à un référendum serait suffisante pour amorcer les négociations sur la sécession de la province. L'ancien premier ministre a prédit que le NPD finirait par abandonner cette idée.