Un autre membre du personnel politique du ministre fédéral de l'Industrie, Christian Paradis, vient de démissionner sur fond de controverse.

Un porte-parole du ministre n'a pas voulu expliquer pourquoi l'ancien directeur des communications Richard Walker avait quitté ses fonctions la semaine dernière.

La chaîne CTV rapporte toutefois que M. Walker avait accumulé des dépenses personnelles sur une carte de crédit du gouvernement lors d'un voyage à Las Vegas, et qu'il avait ensuite mis cinq mois avant de les rembourser.

Le bureau du ministre Paradis et le leader du gouvernement à la Chambre des communes, Peter Van Loan, ont tenté de désamorcer la situation, jeudi.

«Il est question ici d'un ancien employé, a dit M. Van Loan en Chambre. Il s'agit d'un détail important.»

«L'autre détail, c'est que tout l'argent a été récupéré. Les contribuables n'ont pas perdu un sou. C'est exactement ainsi que notre gouvernement devait agir en de telles circonstances», a-t-il ajouté.

Margaux Stastny, une porte-parole de Christian Paradis, n'a pas précisé pour quelle raison il avait fallu cinq mois avant que les dépenses ne soient remboursées. Elle n'a pas non plus indiqué si Richard Walker avait été démis de ses fonctions en raison de ses gestes - l'ancien directeur des communications aurait de graves ennuis de santé.

Il y a deux semaines, M. Paradis a été lui-même blâmé pour un conflit d'intérêts après avoir consenti à un homme d'affaires conservateur un accès privilégié à son ministère.

Lors de la période de questions, le député néo-démocrate Alexandre Boulerice l'a qualifié de «ministre des conflits d'intérêts».

«Est-ce que le ministre va enfin mettre ses culottes et prendre la responsabilité de tous les scandales, ou croit-il que jouer au blackjack au Caesar's Palace constitue une dépense gouvernementale acceptable?», a dit le député de Rosemont-La Petite-Patrie.

Richard Walker n'est pas le premier employé du cabinet du ministre Paradis à présenter sa démission pour des questions d'éthique.

En 2010, le ministre avait accepté la démission de son conseiller Sébastien Togneri, qui avait interféré avec plusieurs demandes d'accès à l'information pour empêcher les documents d'être rendus publics.