Accusé par le ministre Yvon Vallières d'avoir «oublié» le Québec, Stephen Harper s'est défendu aujourd'hui de jeter de l'huile sur le feu souverainiste, «au contraire».

Au cours d'une rare activité publique dans la province depuis les dernières élections, le premier ministre a fait valoir que le Québec n'était pas en train de se distancer du reste du Canada.

«Nous avons une diminution du mouvement souverainiste depuis notre arrivée en fonction», a-t-il avancé. Les Québécois «cherchent un gouvernement fédéral qui respecte le partage des compétences entre les provinces et Ottawa. C'est notre façon de faire.»

La semaine dernière, le ministre québécois des Affaires intergouvernementales canadienne, Yvon Vallières, a affirmé qu'«au cours des trois derniers mois, [Québec et Ottawa ont] été incapables de communiquer sur quoi que ce soit» et qu'il s'inquiétait de cette situation. Dans une entrevue avec le journal anglophone The Record, de Sherbrooke, le ministre Vallières est allé jusqu'à dire qu'entre les deux capitales «il n'y a rien d'autre qu'un malaise».

Au contraire, M. Harper a vanté l'efficacité des relations entre son gouvernement et celui de Jean Charest.

«Nous avons complété notre entente sur Old Harry, nous avons révisé notre entente sur l'harmonisation des taxes de vente, nous avons assuré la protection de la représentation proportionnelle du Québec aux Communes», a-t-il affirmé.

Lutte aux crimes d'honneur

Un mois et demi après la fin du procès Shafia, M. Harper a profité de son passage à Montréal pour annoncer l'octroi d'une enveloppe de 350 000 $ destinée à un organisme montréalais qui tente de contrer les crimes d'honneur.

Selon le gouvernement, ces fonds serviront à embaucher des agents de liaison chargés d'identifier les «situations à risque» et «diriger les victimes potentielles vers de l'aide».

Le premier ministre Stephen Harper s'est dit déterminé à «protéger les femmes, les filles et d'autres personnes vulnérables» contre les «soi-disant crimes d' «honneur».

Le programme financé devrait durer trois ans. Il a été mis sur pied par «Bouclier d'Athéna» un organisme créé par des femmes de la communauté grecque de Montréal, mais desservant 15 communautés culturelles.