Le premier ministre Stephen Harper a asséné une dure vérité aux provinces, jeudi : ses promesses électorales supplantent toutes les inquiétudes qu'elles pourraient avoir quant à l'impact des actions fédérales sur leurs finances respectives.

Se trouvant à Iqaluit pour annoncer du financement destiné à l'éducation, M. Harper a profité de l'occasion pour faire la lumière sur la manière dont les relations fédérales-provinciales fonctionneront en vertu de sa majorité.

Interrogé à propos des gouvernements provinciaux et territoriaux tentant de vider les fonds de tiroirs pour héberger une population carcérale qui croîtra en lien avec le projet de loi conservateur sur la criminalité, le premier ministre n'a pas offert d'excuses.

Selon lui, ses troupes ont reçu un mandat clair pour aller de l'avant avec le durcissement du système judiciaire pour s'assurer que les criminels dangereux purgeaient des peines d'une durée appropriée.

Au dire de M. Harper, les autres gouvernements devront s'adapter aux décisions d'Ottawa, dont le plan d'action en matière de croissance économique et de retour à l'équilibre budgétaire a reçu l'appui de nombreux économistes au pays comme à l'étranger.

Le Canada a reçu des félicitations pour sa bonne gestion lors de la dernière récession. Mais la dette fédérale et le déficit sont considérés comme étant en un état raisonnablement bon, poussant certains experts et sources gouvernementales à s'interroger sur l'utilité des réductions budgétaires en ce moment.

M. Harper devrait présenter un budget printanier qui imposera des coupes de plusieurs milliards de dollars en dépenses de programmes fédérales, modifier les normes des programmes pour les aînés pour en réduire les coûts et mettre en branle une réduction des transferts fédéraux en santé.

L'exercice de minceur budgétaire ne devrait cependant pas être aussi draconien que ce à travers quoi l'Europe doit passer en ce moment, a longuement répété, plus tôt jeudi, le ministre fédéral des Finances Jim Flaherty.