L'ombudsman des vétérans entame une étude sur les soins offerts aux anciens combattants en se penchant sur les explications reçues par ceux-ci lorsqu'on leur accorde ou leur refuse une prestation d'invalidité. Et ses conclusions ne sont pas tendres envers le ministère des Anciens Combattants.

L'ombudsman Guy Parent conclut que le gouvernement échoue à transmettre les informations nécessaires aux vétérans quant au refus ou à l'acceptation de leur dossier. Ce problème peut avoir un effet domino sur la vie des personnes affectées, ajoute-t-il.

Le rapport publié lundi s'est penché sur un échantillon de 213 lettres de réponse à des demandes de prestation d'invalidité émises entre 2001 et 2010.

Guy Parent conclut qu'aucune d'entre elles ne fournit d'explication claire pour justifier la décision du ministère. Seulement une lettre sur cinq donnait assez de détails aux anciens combattants pour tenter de déduire la justification, mais les autres ne contenaient aucune information utile.

Un tel manque d'informations viole la Déclaration des droits des anciens combattants et d'autres lois fédérales, selon le rapport.

«Cela m'inquiète de penser que les vétérans pourraient être nombreux à ne pas contester la décision du ministère parce que la lettre qu'ils ont reçue ne révèle pas la justification de la décision», a écrit l'ombudsman. «Il est tout aussi inacceptable que les vétérans se prévalent de leur droit d'appel sans qu'on leur ait expliqué clairement la décision.»

Guy Parent a expliqué qu'il ne croyait pas que le ministère fourvoie délibérément les anciens combattants.

«Les gens travaillent individuellement plutôt que systématiquement», a-t-il expliqué.

De son côté, le porte-parole du ministre des Anciens combattants Steven Blaney a réagi en indiquant : «Réduire la paperasse et fournir des services simplifiés à nos anciens combattants est une des priorités les plus importantes du ministre Blaney. Le ministre accueille favorablement les recommandations du rapport de l'ombudsman et a l'intention d'agir rapidement.»



Le ministère avait déjà été informé de défaillances dans son processus de communication en 1998, lorsqu'il a été critiqué par le vérificateur général.

Des évaluations internes ont à nouveau tiré la sonnette l'alarme en 2004-2005, puis en 2010.

- La Presse Canadienne avec lapresse.ca