Le gouvernement Harper minimise la décision de certains pays alliés du Canada de réduire leur commande d'avions furtifs F-35 pour des raisons économiques.

Les États-Unis sont devenus hier le dernier pays en lice à annoncer qu'il revoit à la baisse le nombre d'appareils qu'il compte acheter afin de réaliser des économies.

Le Pentagone a indiqué qu'il achèterait 13 avions de moins que prévu et qu'il reporte la construction de 179 autres appareils qu'il devait obtenir. Ces mesures permettront à l'administration de Barack Obama, aux prises avec un énorme déficit, d'épargner près de 16 milliards US durant cette période.

Les États-Unis demeurent quand même le plus grand acheteur de ces appareils. En tout, ils prévoient encore faire l'acquisition de 2443 avions pour la somme de 382 milliards US.

Cette annonce survient quelques jours seulement après que l'Italie, autre pays allié du Canada, eut indiqué qu'il commandera 30 appareils de moins que prévu de la firme américaine Lockheed Martin.

Aux Communes, hier, le ministre responsable du dossier, Julian Fantino, a indiqué que le Canada compte toujours aller de l'avant avec l'achat de 65 avions F-35 au coût de 9 milliards de dollars.

Le NPD met de la pression

Le NPD a de nouveau pressé le gouvernement Harper de refaire ses devoirs. «Regardons les faits. Le Pentagone retarde l'achat de beaucoup de F-35. Les Britanniques vont réduire leur commande et ils ont annulé leur participation dans une des versions. La Turquie a réduit de moitié sa commande. L'Australie réévalue l'échéance d'achat. L'Italie parle de réduction considérable. La Norvège a des doutes. Les Pays-Bas retardent leur décision finale. Tout le monde a des doutes, sauf les conservateurs», a lancé le député néo-démocrate Peter Julian.

Le Canada a tout de même décidé de convoquer une réunion avec ses sept autres partenaires à son ambassade de Washington afin de discuter de l'avenir de ce projet militaire. Une autre réunion doit avoir lieu au printemps en Australie.