À quelques jours de Noël, la famille de Henk Tepper, cet agriculteur du Nouveau-Brunswick emprisonné au Liban depuis neuf mois, réclame, encore une fois, l'intervention du gouvernement canadien pour le sortir de là.

L'épouse et la soeur de M. Tepper se sont présentées, avec deux sénateurs libéraux, à un point de presse à Ottawa pour dénoncer l'inaction du gouvernement canadien dans ce dossier.

Un voyage au Liban, la semaine dernière, de deux sénateurs libéraux et d'un des avocats de M. Tepper n'a donné aucun résultat. Le clan Tepper assure qu'il suffirait d'une lettre d'Ottawa pour renvoyer M. Tepper chez lui, au Nouveau-Brunswick.

La ministre d'État responsable de ce genre de dossiers, Diane Ablonczy, dit que c'est beaucoup plus compliqué que cela.

La sénatrice Pierrette Ringuette a visité M. Tepper en prison, à Beyrouth. Elle dit qu'il est amaigri et que son moral est au plus bas. Elle accuse les autorités de l'ambassade canadienne au Liban de ne pas en faire assez pour lui, soupçonnant même le gouvernement canadien de dissimuler quelque chose.

Elle raconte que même les autorités libanaises ne comprennent pas pourquoi Ottawa n'intervient pas dans ce dossier.

Les avocats de M. Tepper réclament depuis huit mois les informations que le gouvernement canadien détient sur leur client. Ottawa n'aurait fourni aux avocats que des coupures de presse. Ceci pousse la sénatrice Ringuette à soupçonner le gouvernement canadien de cacher ses réelles motivations.

M. Tepper a été arrêté alors qu'il était en voyage au Liban, à la demande de l'Algérie. On lui reproche d'avoir cherché à exporter en Algérie des pommes de terre avariées.