L'Office national de l'énergie (ONE) canadien a annoncé, jeudi, ses critères pour autoriser des forages d'exploration en mer Arctique, précisant que faute d'un puits de secours, la société intéressée devait garantir une alternative.

Il n'y a aucun forage en cours actuellement dans l'Arctique, ni aucune demande d'autorisation, et les sociétés pétrolières affirment que la saison pendant laquelle les forages sont possibles n'est pas assez longue pour installer un puits de secours.

L'ONE exige que les candidats soient en mesure de maîtriser une éventuelle fuite au cours de la saison pendant laquelle elle a commencé.

Il l'a annoncé dans un rapport résumant la révision des exigences en matière de sécurité et d'environnement à laquelle il avait procédé à la suite de la marée noire dans le golfe du Mexique.

Evoquant le principe exigeant qu'un puits de secours soit mis en place lors de la même saison que le puits principal, l'ONE indique que «tout demandeur qui souhaite s'y soustraire devra montrer comment (il compte reprendre le) contrôle d'un puits au cours de la même saison où on l'aura perdu, afin de réduire au minimum les effets nuisibles sur l'environnement».

De telles indications techniques devront figurer dans les demandes d'autorisation adressées à l'ONE, a indiqué le patron de l'organisme, Gaétan Caron, cité dans un communiqué.

Les pétroliers affirment disposer de nouvelles technologies permettant d'assurer la sécurité des forages sans puits de secours, mais ces technologies n'ont pas été testées dans l'Arctique.

Selon le rapport, «la cause fondamentale de la plupart des accidents qui surviennent au large des côtes est l'absence d'une culture de sécurité partagée par le plus grand nombre».

Les responsables de l'ONE ont mené de vastes consultations auprès des habitants du Grand Nord. Un grand nombre a insisté sur la rigueur devant assurer la bonne exécution des forages dans l'environnement unique de l'Arctique.

Les habitants veulent avoir voix au chapitre dans les décisions futures sur les forages et recevoir une formation en cas d'incident, ainsi que celle permettant de trouver un emploi lié à l'exploration, indique le document.