Le ministre de la Défense, Peter MacKay, songe à intenter une action en justice contre les députés qui l'ont accusé d'avoir menti au sujet d'un trajet à bord d'un hélicoptère de sauvetage.

Des membres de l'opposition ont demandé à M. MacKay de s'excuser et même de démissionner parce qu'il a utilisé un hélicoptère militaire pour se rendre à un camp de pêche dans un secteur isolé, à partir de l'aéroport de Gander, à Terre-Neuve.

Des documents rendus publics la semaine dernière révélaient que des employés du ministère de la Défense s'attendaient à ce que le déplacement soit mal perçu, l'un d'entre eux suggérant qu'il soit représenté comme un exercice de sauvetage.

Le coût du déplacement a été évalué à 16 000$.

M. MacKay a expliqué que le voyage d'une trentaine de minutes avait été planifié et qu'il attendait depuis longtemps une opportunité pour inspecter le travail des équipes de recherche et sauvetage dans la région. Il a aussi indiqué que ses vacances personnelles ont été interrompues par des exigences professionnelles à London, en Ontario.

Certains députés, dont la chef néo-démocrate par intérim Nycole Turmel et le libéral Marc Garneau, ont affirmé que M. MacKay avait menti aux Communes lorsqu'il a répondu à des questions au sujet de ce voyage plus tôt cet automne.

Depuis, deux hommes, l'adjudant Morgan Biderman, qui était le technicien en charge de hisser le ministre à bord de l'hélicoptère, et le major à la retraite Stephen Reid, ont confirmé la version des faits du ministre. Ils ont affirmé qu'ils étaient satisfaits que le ministre se joigne à eux pour l'exercice d'entraînement, qui était déjà prévu et se serait déroulé avec ou sans M. MacKay.

Le porte-parole du ministre, Jay Paxton, a estimé que la réputation de M. MacKay a été attaquée, et qu'il examinait les actions en justice qui pourraient être entreprises contre ceux qui s'en sont pris à son intégrité.