Le premier ministre de l'Ontario, Dalton McGuinty, a démenti samedi les rumeurs voulant qu'il se présente à la course à la direction du Parti libéral du Canada (PLC).

La machine à rumeurs s'est emballée cette semaine lorsque son frère, le député libéral fédéral David McGuinty, a affirmé que le premier ministre ontarien et chef du parti libéral de la province serait un bon candidat pour diriger le PLC, compte-tenu de ses trois victoires consécutives aux élections provinciales.

Le premier ministre McGuinty a assuré à des membres du parti libéral de l'Ontario, samedi, qu'il n'avait pas l'intention de briguer le leadership du PLC, sa troisième sortie en autant de jours sur le sujet.

«Certaines personnes constatent notre succès et m'interrogent à propos du parti fédéral. Je veux que vous le sachiez: j'aime mon pays, mais je me suis engagé envers ma province et mon parti», a-t-il martelé lors d'un discours à Niagara Falls, où les libéraux de l'Ontario se réunissaient pour une première rencontre d'importance depuis leur victoire électorale.

Le premier ministre ontarien en a profité pour gronder son frère, député fédéral d'Ottawa-Sud, menaçant de l'écarter de la table au dîner de Noël des McGuinty.

Les propos de David McGuinty n'ont aidé en rien son frère Dalton, qui tente depuis sa victoire aux élections provinciales du 6 octobre de faire cesser les rumeurs voulant qu'il se porte candidat à la chefferie du PLC.

M. McGuinty a remporté une victoire historique avec ce troisième mandat consécutif, une première pour un leader libéral depuis plus d'un siècle, mais son parti n'a recueilli que 53 sièges au Parlement, un de moins qu'une majorité gouvernementale.

Le premier ministre a nié à plusieurs reprises, au cours des dernières semaines, des rumeurs voulant qu'il ait l'intention de se présenter dans la course à la chefferie du PLC. Il a même utilisé Twitter pour s'assurer que son message était bien entendu de tous.

Ces allégations se sont avérées un irritant pour M. McGuinty, qui tente plutôt de rassurer son parti et les électeurs ontariens que son seul et unique plan est de sortir la province de son déficit, de ses pertes d'emplois et de son économie fragile.

Son parti tente par ailleurs de faire adopter deux promesses électorales dans ce nouveau gouvernement minoritaire, soit un crédit d'impôt pour des rénovations permettant aux aînés de demeurer plus longtemps dans leur maison, ainsi qu'une coupe dans les droits de scolarité pour les étudiants universitaires inscrits à plein temps.

M. McGuinty s'est dit confiant que le projet de loi sur le crédit d'impôt, présenté cette semaine, obtiendra le soutien nécessaire de l'Assemblée législative pour son adoption.