Le candidat à la chefferie du Nouveau Parti démocratique Paul Dewar affirme que sa formation doit davantage se préoccuper de l'ouest du pays afin de reconquérir la région qui l'a vu naître, et pour lutter contre la perception que le parti est maintenant tributaire du Québec.

«Je crois que ce dont nous avons besoin, c'est d'avoir un plan d'action pour l'Ouest, et j'y travaille», a-t-il lancé mercredi dans une entrevue avec La Presse Canadienne.

M. Dewar a affirmé que ce plan comprendrait notamment une «vraie» réforme du Sénat, qui aurait pour objectif de «se débarrasser d'une chose archaïque».

Le député d'Ottawa-Centre a aussi affirmé que le plan devrait inclure la promotion d'investissements dans des industries stratégiques, ainsi que des solutions pour assurer la transition des économies de l'Alberta et de la Saskatchewan lorsqu'elles ne pourront plus compter sur leurs ressources naturelles.

«Viser les enjeux qui intéressent les gens dans leur région, c'est extrêmement important», a-t-il affirmé.

En mai dernier, le NPD a fait une percée historique au Québec, mettant la main sur 59 circonscriptions sur 75, mais n'a pas fait de gains dans l'Ouest. En outre, aucun siège n'a viré à l'orange en Saskatchewan, la province où le NPD est né.

«Les gens de l'Ouest doivent savoir que nous sommes sur la même longueur d'onde qu'eux. Ils voient tous ces députés du Québec et présument donc que nous ne parlerons que pour le Québec.»

En même temps, Paul Dewar souligne que le NPD ne doit pas s'aliéner ses nouveaux partisans du Québec, en s'assurant que leurs intérêts seront défendus. «Nous devons dire qu'il n'y a pas de compétition entre les régions, et nous ne devons pas mettre toutes nos énergies sur une seule région», a affirmé le député.

Paul Dewar a affirmé que la clé de la victoire lors des prochaines élections repose sur des liens solides entre le NPD et les citoyens, et sur une organisation bien implantée dans les communautés, comme ont su le faire récemment les conservateurs.

Il affirme se servir de ce modèle d'organisation pour sa propre campagne à la chefferie, en organisant une série de séances de discussion ouverte («townhall meetings»).