Le gouvernement Harper a fait savoir que le soutien du Canada à l'UNESCO est réexaminé, dans la foulée de l'admission à part entière de l'Autorité palestinienne au sein de cette agence de l'ONU.

Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, s'est dit mécontent de la décision récemment annoncée par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et a déclaré qu'il se penchait sur ses avenues possibles dans ce dossier.

M. Baird a souligné qu'il appréciait le travail effectué par l'UNESCO, mais qu'il avait des doutes.

Les États-Unis ont annoncé lundi qu'ils suspendaient leur contribution financière, soit une subvention de 60 millions $, à l'UNESCO. La part canadienne à l'agence s'élève à environ 10 millions $ par année.

Le ministre Baird a souligné qu'Ottawa était insatisfait de l'adhésion de la Palestine, et que la participation future du Canada au sein de l'organisme était réévaluée.

Un porte-parole du département d'État des États-Unis a déclaré lundi que son pays demeurerait au sein de l'UNESCO en tant que membre, bien que le nouveau rôle était encore imprécis, puisque les frais liés à cette adhésion ne seraient plus déboursés.

La survie de l'agence des Nations unies dépend largement de la subvention des États-Unis, avec 22 % du budget fourni par Washington, mais elle a déjà fonctionné sans l'enveloppe américaine par le passé.

Ce vote à l'UNESCO était le plan prévu par les leaders palestiniens en cas de rejet de leur demande d'une reconnaissance d'État souverain pour la Palestine, formulée auprès de l'ONU en septembre.

Israël s'était férocement opposé à la proposition palestinienne, qui n'avait aucune chance d'être adoptée puisque l'administration Obama avait promis d'user de son veto sur toute résolution présentée au Conseil de sécurité.