La route menant à la direction du Nouveau Parti démocratique (NPD) devient de plus en plus encombrée.

Vendredi, c'était au tour de la députée Peggy Nash, de Parkdale-High Park dans la région de Toronto, d'annoncer qu'elle se porte candidate à la direction du parti, dans une salle bondée de la capitale ontarienne, faisant d'elle la septième aspirante à la succession de Jack Layton.

La première femme à se joindre à la course s'est présentée vendredi comme l'option de centre, faisant valoir ses compétences en économie alors que le monde traverse une période d'incertitude économique.

Mme Nash, qui est porte-parole de son parti en matière de Finances et qui a également été porte-parole du NPD en matière d'Industrie, a axé son discours sur l'économie, plaçant le développement économique, la réduction de la dette, la lutte contre les inégalités sociales et l'environnement au coeur de ses préoccupations.

La candidature de Peggy Nash s'ajoute à celles du leader adjoint Thomas Mulcair, de l'ex-président du parti Brian Topp, du député autochtone québécois Roméo Saganash, du député Nathan Cullen de Colombie-Britannique, du député d'Ottawa Paul Dewar et d'un pharmacien de Nouvelle-Écosse, Martin Singh. Un huitième candidat, le député de la Nouvelle-Écosse Robert Chisholm, devrait annoncer sa candidature dimanche.

Le nombre de candidats laisse entrevoir la possibilité qu'un candidat surprise émerge de la course. Mme Nash, qui est âgée de 60 ans, pourrait se positionner comme la candidate du compromis alors que tout semble indiquer que Brian Topp et Thomas Mulcair seront les favoris.

La députée Nash, qui est bilingue, a dit vouloir renforcer la stabilité économique du Canada pour affronter l'instabilité provoquée par la crise financière européenne, l'endettement américain et les difficultés des entreprises canadiennes. Elle a estimé que le choix d'un nouveau chef est crucial alors que les marchés financiers sont volatiles et instables.

«Les petites entreprises de notre voisinage ont des difficultés, les gens perdent leur emploi et le niveau d'endettement est le plus élevé jamais observé au Canada», a-t-elle indiqué.

Elle a invoqué la forte volonté de changement, en faisant référence au mouvement Occupons Toronto, qui en est à sa deuxième semaine de présence dans la métropole.

Le niveau de français de Mme Nash et son passé de négociatrice syndicale lui donnent des points parmi les autres candidats, selon son collègue Joe Comartin. «Elle parle couramment français, elle est connue du monde syndical. Celui lui donnera, je crois, des appuis substantiels. Alors oui, elle est certainement compétitive dans cette course», a-t-il estimé.

Peter Julian, un néodémocrate de la Colombie-Britannique, a accueilli l'entrée de Mme Nash dans la course et a espéré que cela puisse inspirer d'autres femmes à s'y joindre. «Compte tenu que 40% de notre caucus est composé de femmes, je crois qu'il est important qu'il y ait une, deux, trois, quatre, plusieurs femmes dans la course», a-t-il dit.