Le premier ministre de l'Ontario, Dalton McGuinty, rejette du revers de la main toute possibilité de coalition si jamais un gouvernement minoritaire est élu à l'occasion des élections générales ontariennes, jeudi.

Dans une lettre obtenue dimanche par La Presse Canadienne, M. McGuinty a prévenu le dirigeant du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario, Tim Hudak, qu'il ne signerait aucune entente pour former un gouvernement.

«Je fait campagne pour former un gouvernement libéral - et seulement un gouvernement libéral», a-t-il écrit.

«Il n'y aura aucune coalition, que ce soit avec votre parti ou le NPD», a ajouté M. McGuinty.

Selon les derniers sondages, libéraux et conservateurs sont à égalité dans les intentions de vote. La perspective d'un gouvernement minoritaire en Ontario pour la première fois en 26 ans, avec le Nouveau Parti démocratique détenant la balance du pouvoir, est grande.

Dans sa lettre, M. McGuinty a écrit que la possibilité d'un gouvernement minoritaire était une munition politique pour ses adversaires.

M. Hudak a déjà accusé le chef libéral de négocier en coulisses une entente avec le NPD.

Dimanche, il a mis en garde contre un gouvernement minoritaire de coalition au sein duquel les libéraux et les néo-démocrates travailleraient de concert pour augmenter les impôts.

Appelé à dire s'il collaborerait avec les néo-démocrates s'ils mettaient de côté leur plan d'augmenter les impôts sur les sociétés, M. Hudak a affirmé ne pas être intéressé.

«Je suis dans cette campagne électorale pour gagner et apporter du changement, pas pour conclure des ententes», a-t-il déclaré.

La dirigeante du NPD, Andrea Horwath, a affirmé dimanche qu'elle entendait demeurer concentrée afin de parler aux électeurs et de leur expliquer quelles seraient les priorités de son parti. Elle s'est montrée évasive lorsqu'il lui a été demandé si elle excluait toute possibilité de coalition comme l'avait fait M. McGuinty.