Le NPD doit consacrer plus d'efforts à recruter de nouveaux membres au Québec afin de s'assurer que le poids de la province soit bien représenté dans la course au leadership qui se met en branle.

C'est du moins ce que croit le leader parlementaire du NPD, Thomas Mulcair, qui continue de jauger ses appuis avant de décider s'il briguera ou non la direction du NPD.

En point de presse, ce matin, M. Mulcair a fait valoir que 59 des 102 députés que compte le NPD viennent du Québec, soit près de 60% de la députation, mais que la province ne compte actuellement que 2% des 85 000 membres du parti qui seront appelés à choisir le successeur de Jack Layton.

De toute évidence, M. Mulcair croit que cette situation risque de désavantager tout candidat issu du Québec qui voudrait se lancer dans la course.

M. Mulcair a affirmé qu'il n'exprimait pas une doléance, mais qu'il faisait un constat mathématique indéniable qui doit être corrigé si le NPD veut poursuivre sa croissance au Québec.

Les membres des ailes provinciales du NPD sont automatiquement membres du parti  au fédéral. La Colombie-Britannique compte plus de 30 000 membres. En Ontario, il y a quelque 20 000 membres alors qu'au Québec, il y en a à peine 2000.

«Contrairement aux autres provinces, il n'y a pas d'aile provinciale du NPD au Québec. (...) Le parti aussi d'une manière non partisane et non sectaire devrait participer «(à l'effort de vente de cartes) pour compenser le manque à gagner pour le Québec. C'est un simple fait structurel et organisationnel. On est désavantagés. C'est objectif. Ce n'est pas une plainte, c'est une simple constatation», a affirmé M. Mulcair.

Jusqu'ici, deux candidats ont confirmé leurs intentions de briguer la direction du NPD. Il s'agit de Brian Topp, ancien président du parti, et du député d'Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou, Roméo Saganash.