L'ancienne ministre Sheila Copps briguera la présidence du Parti libéral du Canada (PLC).

Mme Copps a indiqué mercredi à La Presse Canadienne qu'elle souhaitait moderniser le parti et le rapprocher de la population.

Elle a affirmé qu'elle était en désaccord avec la proposition de son ancien patron, l'ex-premier ministre Jean Chrétien, qui voudrait voir le Parti libéral unir ses forces avec celles du Nouveau Parti démocratique.

Les libéraux fédéraux doivent rebâtir leur formation politique pour contrer les conservateurs de Stephen Harper, a-t-elle fait valoir. «Si (M. Harper) veut se débarrasser du Parti libéral, ce n'est pas pour aider le NPD», a fait valoir Mme Copps. «Il veut se débarrasser du Parti libéral parce qu'il croit que si le centre est vacant et que le pays a le choix entre deux positions polarisées, il pourrait garder le pouvoir à perpétuité.»

Le PLC devrait plutôt refaire son unité et redevenir une option centriste forte, a fait valoir Mme Copps.

L'ancien diplomate Ron Hartling et Alexandra Mendes, députée québécoise récemment défaite, ont déjà fait connaître leur intention de se présenter à la présidence du parti. La présidence sera comblée en janvier prochain lors du congrès du PLC.

Mme Copps, âgée de 58 ans, admet que son parti n'est pas en grande forme. Le PLC de 2011 n'est plus que l'ombre de ce qu'il était au milieu de la dernière décennie, lorsque l'ancienne vice-première ministre du Canada l'a quitté.

«Le Parti libéral est de plus en plus faible sur le plan des membres. Il faut rebâtir en partant de la base», a-t-elle expliqué.

«Si on reste à côté, on ne peut pas animer le processus, mais en briguant la présidence, je peux lancer un processus ou, par exemple, nous pourrons avoir un vote par Internet pour la prochaine course à la chefferie, dans deux ans.»

Elle souhaite qu'un million de Canadiens puissent collectivement choisir le prochain porte-étendard des libéraux, affirmant qu'elle espère qu'il reste autant d'électeurs qui souhaitent appuyer un parti centriste au Canada.

Le PLC a besoin d'argent, de membres et de soutien moral, a fait valoir Mme Copps. Et pas nécessairement dans cet ordre.

Sheila Copps a aussi mis de l'avant sa volonté de rejoindre des individus plus jeunes. «Il faut aller de l'avant avec un renouveau, qui embarque la jeunesse dans les cégeps et dans les universités», a-t-elle fait valoir. «Il faut que ce soit «le fun» d'être libéral.»