Les membres du Bloc québécois débattent ces jours-ci de l'opportunité de retarder la course au leadership afin d'étudier les causes de la chute de leur parti aux dernières élections fédérales.

Le seul candidat déclaré de la course jusqu'à maintenant, Pierre Paquette, a retiré sa candidature cette semaine, estimant que son parti devrait réfléchir davantage aux causes de sa récente débâcle électorale.

Après avoir détenu la majorité des sièges du Québec depuis 1993, la présence du Bloc québécois à Ottawa a été réduite à quatre députés au terme des plus récentes élections fédérales, le 2 mai.

L'une de ces députés, Maria Mourani, a joint sa voix à celle de M. Paquette vendredi, demandant que le parti attende avant de tenter de trouver un successeur à Gilles Duceppe.

Elle a ajouté qu'elle était d'accord pour que la course au leadership ait lieu l'an prochain, mais «le plus tard possible».

Mme Mourani ne compte pas briguer la direction de son parti.

Elle estime que les députés souhaitent être consultés, et que cette concertation devrait en être une d'envergure.

Une opinion que la chef intérimaire du parti, Vivian Barbot, ne partage pas. Cette dernière a déjà indiqué qu'un consensus avait rapidement été émergé au sein du parti quant à la nécessité de le maintenir en vie.

Elle croit désormais que la meilleure façon de ranimer le Bloc québécois serait de lui trouver un nouveau chef le plus rapidement possible.