La chef intérimaire du Nouveau Parti démocratique, Nycole Turmel, a détenu une carte de membre du Bloc québécois pendant plus de quatre ans, mais elle n'a jamais été souverainiste, selon un porte-parole du parti.

Mme Turmel a rendu sa carte de membre du Bloc quelques semaines à peine avant le dépôt de sa candidature comme néo-démocrate, au printemps dernier.

Toutefois, Mme Turmel n'a jamais appuyé la cause indépendantiste, a affirmé mardi le porte-parole du NPD, Karl Bélanger, dans une entrevue à La Presse Canadienne.

La nouvelle députée de Hull-Aylmer a temporairement pris la tête du parti la semaine dernière en remplacement de Jack Layton, atteint d'un nouveau cancer.

M. Bélanger a affirmé que sa nouvelle patronne avait acquis une carte de membre du Bloc québécois pour appuyer une amie, la députée bloquiste Carole Lavallée. Celle-ci a été défaite le 2 mai dernier après sept ans passés à représenter les citoyens de Saint-Bruno-Saint-Hubert, sur la Rive-Sud de Montréal.

«Madame Turmel est une fédéraliste, elle n'a jamais partagé l'opinion du Bloc sur le futur du Canada», a-t-il fait valoir.

Le NPD n'a jamais jugé problématique que Mme Turmel soit membre du Bloc, parce qu'elle était très impliquée au sein des instances néo-démocrates, a expliqué Karl Bélanger. «Elle n'a jamais été une membre active du Bloc québécois et appuyait simplement une amie. Nous pouvons comprendre cela», a-t-il ajouté.

«Elle est membre du NPD depuis plus de 20 ans. Elle a occupé les fonctions de présidente associée du parti dans les années 90 et a toujours cru que le Nouveau Parti démocratique était le meilleur véhicule politique pour construire un Canada meilleur.»

Mme Turmel s'est jointe au Bloc québécois en 2006, l'année de son retrait de la présidence de l'Alliance de la fonction publique du Canada. Elle a retourné sa carte de membre au milieu du mois de janvier dernier.

Nycole Turmel a défait le libéral Marcel Proulx dans la circonscription de Hull-Aylmer, en Outaouais, et a été choisie comme présidente du caucus néo-démocrate peu après son arrivée sur la colline parlementaire. Pendant la campagne électorale, M. Proulx l'avait accusée d'entretenir des liens avec les milieux souverainistes.

Nycole Turmel se présentait comme une fédéraliste ayant des valeurs sociales.