Le premier ministre Stephen Harper n'a pas parlé du sommet du G8 avec son homologue israélien, Benjamin Nétanyahou, a affirmé dimanche un porte-parole de M. Harper.

La déclaration de Dimitri Soudas, directeur des communications de M. Harper, semble contredire les informations publiées par le journal israélien Haaretz voulant que M. Nétanyahou ait téléphoné au premier ministre fédéral avant le sommet pour lui demander d'empêcher les leaders du G8 d'endosser un État palestinien basé sur les frontières de 1967.

Dans un courriel adressé à La Presse Canadienne, M. Soudas a affirmé que M. Harper avait parlé à «différents leaders au cours des jours derniers jours, incluant le premier ministre israélien de même que le dirigeant de la Ligue arabe».

Il a cependant ajouté que la discussion n'avait pas porté sur le sommet du G8.

Les opinions du premier ministre au sujet du processus diplomatique au Moyen-Orient devant favoriser une solution à deux États, l'un d'entre eux étant un État juif reconnu comme tel et l'autre, un État palestinien, sont bien connues, a affirmé M. Soudas, alors que M. Harper effectuait un séjour en Grèce à la suite du sommet de Deauville, en France.

«La politique canadienne à ce sujet est de longue date», a déclaré M. Soudas.

À l'occasion d'une allocution prononcée plus tôt ce mois-ci, le président américain Barack Obama a suggéré de reprendre les négociations d'accord de paix entre Israël et la Palestine en se basant sur les frontières qui existaient en 1967 avant la guerre de Six jours, lors de laquelle Israël a conquis militairement Jérusalem-Est, la Cisjordanie et la bande de Gaza.

Selon le quotidien Haaretz, Israël était particulièrement préoccupé par cette proposition car au moins sept des huit pays membres du G8 étaient en faveur de son inclusion dans la déclaration finale du G8.

La déclaration du G8, faite vendredi, ne comportait cependant aucune mention des frontières entre Israël et la Palestine.

Selon Haaretz, le premier ministre israélien aurait affirmé à M. Harper qu'aborder la question des frontières serait nuisible aux intérêts de son pays, en plus d'être perçue comme une récompense pour les Palestiniens.

À la conclusion du sommet, des médias ont cité des diplomates ayant affirmé que la proposition de M. Obama avait été exclue de la déclaration du G8 en raison d'objections soulevées par le Canada.

Israël a vivement rejeté la proposition de M. Obama de se reporter aux frontières de 1967 pour la relance des négociations entre Israël et la Palestine.