La manifestation annuelle contre l'avortement qui se tient devant le Parlement à Ottawa, jeudi, réunit des militants qui s'attendent à beaucoup du nouveau gouvernement conservateur majoritaire.



Ces gens calculent que ce gouvernement leur est favorable, qu'il compte une soixantaine de députés qui s'opposent à l'avortement et qu'il passera par l'argent pour nuire à ceux qui fournissent des services d'avortement.

L'an dernier, à pareille date, les mêmes manifestants se réjouissaient du fait que le gouvernement de Stephen Harper ne financerait plus les services d'avortement à l'étranger dans le cadre de son initiative sur la santé maternelle.

Cette année, ils croient que c'est au Canada que le nouveau gouvernement conservateur majoritaire pourra couper des fonds.

Selon Georges Buscemi, président de la Campagne Québec-Vie, il n'est pas certain qu'un des députés d'arrière-ban conservateurs ne présentera pas un projet de loi pour limiter le droit à l'avortement. De toute manière, il croit pouvoir arriver à ses fins autrement, par ce qu'il appelle du travail de coulisses.

Selon lui, des fonds fédéraux alloués à certains organismes sans but lucratif pourront être «détournés» vers d'autres groupes qu'il qualifie comme étant plus ouverts à la vie, donc, contre l'avortement.

M. Buscemi croit que la soixantaine de députés conservateurs qui s'opposent à l'avortement pourra accomplir beaucoup pour sa cause, surtout que le gouvernement conservateur fait face, selon lui, à une opposition officielle «pleine d'amateurs».