Les allégations «sérieuses et crédibles» auxquelles le premier ministre Harper a fait référence l'an dernier pour justifier le congédiement de l'ancienne ministre d'État à la condition féminine, Helena Guergis, comprenaient la fraude, l'extorsion et des liens avec des prostituées, a révélé jeudi soir la chaîne CBC.

Même si Mme Guergis a été blanchie par la GRC, c'est la première fois que les allégations étaient rendues publiques. Le réseau anglophone a mis la main sur une lettre que le secrétaire principal de M. Harper, Ray Novak, a fait parvenir au commissaire de la GRC et dans laquelle les allégations étaient énumérées.

M. Novak a écrit que le conseiller juridique du parti conservateur, Arthur Hamilton, avait été mis au fait des allégations par l'entremise d'un détective privé de Toronto, Derrick Snowdy.

Or, la télévision d'État a obtenu l'enregistrement de la rencontre entre M. Hamilton et des enquêteurs de la GRC, au cours de laquelle M. Hamilton a avoué qu'il n'avait pas de preuves pour justifier ces accusations. Quant à M. Snowdy, il a affirmé devant une commission parlementaire l'an dernier qu'il n'avait pas de preuves incriminantes contre Mme Guergis.