Avant de devenir l'un des plus proches conseillers de Stephen Harper, Bruce Carson avait été reconnu coupable de cinq chefs d'accusation pour fraude, soit trois de plus que ce qui avait été révélé jusqu'à présent, et avait reçu l'ordre de continuer à recevoir des soins de psychiatrie.

L'avocat de M. Carson, Patrick McCann, a affirmé à La Presse Canadienne que son client avait tout dévoilé concernant son casier judiciaire au cours d'une vérification de sécurité obligatoire pour devenir un employé du Bureau du premier ministre.

Le mois dernier, cet organisme a demandé à la Gendarmerie royale du Canada d'ouvrir une enquête sur M. Carson à la suite d'un reportage du Réseau de télévision des peuples autochtones. Le reportage affirmait que M. Carson, âgé de 65 ans, avait peut-être effectué du lobbying illégal auprès du gouvernement fédéral au nom de l'entreprise où travaillait son amie de coeur.

Des documents obtenus par La Presse Canadienne indiquent que Bruce Carson a été accusé d'avoir fraudé une entreprise de location de voitures. M. Carson a également été accusé de fraude contre la Banque de Montréal et la Banque TD pour des sommes de plus 1000 $ dans chacun des cas.

En juin 1990, M. Carson a plaidé coupable à ces trois chefs d'accusation et reçu une condamnation avec sursis et une probation de 24 mois, à condition de continuer à se soumettre aux traitements qu'il recevait à l'Hôpital Royal Ottawa et de remettre 4000 $ dans un délai de 23 mois à l'entreprise de location de voitures.

Ces récentes révélations suscite de nouvelles questions sur le jugement du premier ministre lorsqu'il a décidé d'embaucher Bruce Carson comme analyste politique en chef et conseiller en résolution de problèmes, poste qu'il a occupé jusqu'en 2008.

Selon son avocat, la sentence de condamnation avec sursis n'avait pas été jugée suffisamment sévère par le gouvernement pour rejeter sa candidature.

Au bureau du premeir ministre, la directrice des communications, Nina Chiarelli, a fait savoir qu'en accord avec la Loi sur les renseignements personnels, on ne commentait pas les gestes des anciens employés.

Le porte-parole du premier ministre Dimitri Soudas a déclaré pour sa part qu'il n'y avait plus aucune communication entre M. Harper et son ancien conseiller.