Selon l'ex-premier ministre du Canada, Brian Mulroney, le gouvernement de Stephen Harper devra faire des choix de façon à assouplir les mesures de sécurité et régler les irritants à la frontière canado-américaine.

Lors d'une allocution présentée jeudi à l'Université McGill, à Montréal, l'ancien politicien a soutenu que les mesures de sécurité à la frontière risquent de tuer à long terme les avantages de l'Accord de libre-échange liant le Canada, le Mexique et les États-Unis (ALÉNA).

Selon M. Mulroney, clarifier les règles imposées aux voyageurs comme celle du passeport obligatoire est essentiel et urgent. Le premier ministre Harper et les partis de l'opposition devront mener des actions qui ne seront pas populaires d'un point de vue partisan, mais qui permettront d'établir une politique claire, a-t-il affirmé.

L'ex-politicien conservateur encourage le Canada et les États-Unis à établir une entente bilatérale concernant le périmètre de sécurité. Il a également critiqué les mesures très sévères imposées aux voyageurs qui se rendent aux États-Unis à la suite des attentats du 11 septembre. Il a de plus dénoncé les violences au Mexique.

L'Accord du libre-échange nord-américain qui crée une zone de libre-échange entre les trois pays est entré en vigueur en 1994 lors du règne de Brian Mulroney.