Les écoles canadiennes peuvent mettre de côté les médias et l'internet pour les alertes de tempête de neige: Environnement Canada leur fournit dorénavant des appareils récepteurs radiométéo pour «planifier des activités extérieures sécuritaires pour les élèves», une dépense de près d'un million de dollars.



L'appareil de plastique blanc, de la taille d'un répondeur automatique, se détaille à environ 50 $ sur le marché.

Il permet à ses utilisateurs de capter des bulletins météo mais il envoie aussi des signaux sonores d'alerte pour diverses catastrophes météorologiques comme des inondations et même des tsunamis.

La dépense a fait sourciller le Bloc québécois. Au même moment où le gouvernement conservateur coupe les vivres aux chercheurs et sabre dans certains programmes, il met cette initiative en place alors qu'elle est complètement inutile, a dénoncé le porte-parole en matière d'environnement du Parti, Bernard Bigras.

Affirmant que l'argent aurait plutôt dû servir à améliorer le système météorologique qui souffre d'inexactitude qu'à un système qui transmet de l'information inexacte, M. Bigras a questionné le ministre de l'Environnement, Peter Kent en comité, mardi, à ce sujet.

Le ministre a évité de répondre, arguant qu'il n'était pas familier avec le programme. Pourtant, le ministre Kent était présent à Yellowknife il y a deux semaines où il a annoncé la mise en place de plusieurs de ces appareils pour des écoles du Nord.

Le ministère de l'Environnement annonce sur son site que toutes les écoles du pays ont déjà reçu un appareil, ou sont sur le point d'en obtenir un.

Ils sont aussi distribués en zone urbaine, comme à Montréal. C'est la directrice d'une école de la métropole qui l'a fait parvenir à M. Bigras, et lui aurait affirmé ne pas trop savoir quoi faire avec l'appareil.

Le Fonds des nouvelles initiatives du secrétariat national de recherche et de sauvetage a approuvé un financement de l'ordre de 881 400 $ pour ce programme.