Le ministre canadien du Commerce international a nié, lundi, l'information selon laquelle les discussions sur le libre-échange avec l'Union européenne seraient en difficulté en raison d'un débat acrimonieux sur les sables bitumineux.

Un média européen a laissé entendre, lundi, que le Canada avait menacé de mettre fin aux discussions si l'Union européenne adoptait une proposition visant à interdire l'importation de pétrole issu des sables bitumineux.

Dans un courriel, Peter Van Loan a reconnu être inquiet par cette proposition européenne. Mais la question des sables bitumineux ne fait pas partie des discussions sur le libre-échange, a-t-il affirmé.

Ottawa et l'Union européenne tentent de régler cette question en marge des négociations sur un accord de libre-échange, a précisé le ministre.

Selon M. Van Loan, le pétrole issu des sables bitumineux devrait être traité de la même façon que les autres hydrocarbures, et toute décision à ce sujet devrait s'appuyer sur des bases scientifiques fiables.

Le ministre Van Loan n'était pas disponible pour une entrevue, a précisé son porte-parole en transmettant sa déclaration écrite.

L'Union européenne a proposé des changements à sa politique sur la qualité du pétrole afin de réduire de dix pour cent les émissions de gaz à effet de serre liées au transport au cours de la prochaine décennie. Cette modification rendrait complexe l'importation de pétrole issu des sables bitumineux.

Il ne s'agirait pas du seul dossier sur lequel le Canada et l'Europe sont en désaccord. L'Union européenne s'est déjà fermement positionnée contre la chasse au phoque et a interdit toute importation des produits du phoque.