Le gouvernement fédéral a écarté vendredi l'idée d'utiliser les revenus de la taxe sur l'essence pour aider des villes à construire de nouveaux arénas.

Un membre influent du cabinet a tué dans l'oeuf cette rumeur, qui a circulé au cours de la semaine à Ottawa, selon laquelle les revenus de la taxe fédérale sur l'essence pourraient être utilisés pour financer des infrastructures sportives.

Selon les règles actuellement en vigueur, les fonds générés par cette taxe ne peuvent être utilisés pour construire des arénas et autres infrastructures sportives.

«Nous ne prévoyons pas changer cet élément», a affirmé le ministre des Transports et de l'Infrastructure, Chuck Strahl, de passage à Montréal vendredi.

«Ces règles sont déjà plutôt flexibles. Mais ce n'est pas exagérément flexible», a-t-il ajouté.

Les déclarations du ministre sont survenues une journée après l'annonce de la construction d'un nouvel amphithéâtre par la Ville de Québec et le gouvernement provincial, sans, pour l'instant, la participation du fédéral.

Mais cela ne veut pas dire qu'Ottawa ferme complètement la porte au financement du nouvel aréna par d'autres moyens, a expliqué un porte-parole du bureau du premier ministre Stephen Harper, qui a précisé que les commentaires du ministre ne s'appliquaient qu'à la taxe sur l'essence.

Les municipalités canadiennes reçoivent environ 2 milliards $ annuellement en provenance de la taxe fédérale sur l'essence, ce qui leur permet de financer leurs infrastructures comme les routes, les ponts et des usines de traitement des eaux.

«Nous voulons voir cet argent dépensé pour répondre aux besoins des villes. Elles peuvent aussi l'économiser», a affirmé M. Strahl.