Le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a annoncé avoir obtenu l'assurance de la part son homologue au Caire, mercredi, que les Canadiens se trouvant toujours en Égypte pourraient quitter le pays sans encombre.  

M. Cannon en a fait la demande dans une conversation téléphonique avec Ahmed Abul Gheit, au cours de laquelle il lui a réitéré la position canadienne et fait valoir avec insistance les mérites d'une transition ordonnée vers des réformes démocratiques et économiques.

M. Cannon a accordé un point de presse après qu'une vague de violence et de chaos eut déferlé dans les rues du Caire entre partisans et opposants du président égyptien Hosni Moubarak.

Les rixes ont fait au moins un mort et 600 blessés.

En début de soirée mercredi, M. Cannon s'est dit très préoccupé par les violences qui ont éclaté au Caire, à Alexandrie et dans d'autres régions de l'Égypte mercredi.

Appel à la modération

«Le Canada condamne le recours à la violence par toutes les parties, et les presse toutes de faire preuve de modération et de veiller à ce que les droits des minorités soient respectés», a fait savoir le ministre, via une déclaration officielle.

M. Cannon a également demandé au gouvernement égyptien de protéger les manifestants pacifiques et les journalistes de toute nouvelle attaque.

«Si le gouvernement égyptien était impliqué d'une quelconque façon dans le déclenchement d'attaques contre les manifestants pacifiques, cela serait extrêmement préoccupant et inacceptable», a martelé M. Cannon.

Selon le ministre, le gouvernement du Canada continue d'être solidaire de la population égyptienne dans ses exigences quant aux réformes démocratiques et au respect des droits de la personne.

Les Canadiens qui se trouvaient à Alexandrie, la deuxième plus grande ville du pays, ont été évacués par voie aérienne mercredi, a expliqué M. Cannon, qui n'a pas donné de détails relatifs aux passagers.

Le gouvernement a déjà nolisé plusieurs avions pour procéder à l'évacuation, mais les demandes pour des sièges étaient peu nombreuses avant les éruptions de violence de mercredi. Trois vols précédents avaient ramené au bercail moins de 400 Canadiens. Les autres sièges étaient occupés par des citoyens américains, britanniques et australiens.