Que ce soit en vue de la reprise des travaux parlementaires, des prochaines élections ou même pour gagner le coeur des Québécois, les conservateurs martèlent un mot, toujours le même: économie.

«Nous gardons le cap», affirme à La Presse le lieutenant québécois de Stephen Harper et ministre des Ressources naturelles, Christian Paradis.

«Nous nous concentrons sur l'économie, comme nous le faisons depuis notre élection en 2008. Maintenant, c'est la phase suivante du plan d'action: après les investissements massifs, il faut revenir à l'équilibre budgétaire.»

Le chef libéral se dit prêt pour des élections, le NPD invite les journalistes à visiter ses bureaux électoraux, mais les ministres martèlent sans relâche le même message: «On ne veut pas d'élections et on se concentre sur l'économie».

«Nous devrions nous concentrer sur le travail que l'on doit faire pour les Canadiens, et non pas tenter de se trouver un nouvel emploi. C'est ce que Michael Ignatieff fait en ce moment», soutient aussi le leader du gouvernement à la Chambre des communes, John Baird.

N'empêche, l'heure de vérité approche pour le gouvernement minoritaire de Stephen Harper. Son principal défi est de faire adopter son budget à la Chambre des communes, dans quelques semaines. Le budget doit mettre l'accent sur la création d'emplois, le maintien de la «fragile reprise économique» ainsi que la réduction du déficit.

Si les partis de l'opposition rejettent le budget et provoquent des élections, le Parti conservateur tentera de regagner la faveur des électeurs en se présentant comme le meilleur gestionnaire de l'économie. À Montréal, par exemple, on compte faire valoir les retombées économiques de l'achat des F-35 sur l'industrie aéronautique et l'importance pour la métropole d'avoir un Larry Smith, candidat conservateur dans Lac-Saint-Louis, à la table des ministres.