Après un passage éclair en Suisse, où il a coprésidé une réunion de la commission sur la santé maternelle et infantile de l'ONU, Stephen Harper est arrivé au Maroc mercredi soir, où sa visite officielle de courtoisie pourrait s'avérer plus périlleuse.

Le premier ministre avait ajouté cette escale d'un jour à son voyage - une journée qui pourrait s'avérer plus difficile que prévu étant donné le contexte dans lequel elle survient.

Quatre personnes se sont immolées par le feu la semaine dernière au Maroc dans la foulée de la révolution populaire en Tunisie qui a chassé le président Zine El-Abidine Ben Ali du pouvoir au début janvier. Depuis, la monarchie marocaine a tenté de calmer le jeu en augmentant les subventions alimentaires.

Lorsqu'on a demandé à M. Harper s'il soutenait les manifestations démocratiques, il a répondu prudemment que son gouvernement a «toujours défendu les valeurs fondamentales de liberté, de démocratie, des droits de la personne et de la primauté du droit». Il n'a pas voulu en dire plus au cours de cette conférence de presse tenue à Genève, avant son départ pour le Maroc.

À Rabat, le premier ministre a été accueilli sur le tarmac de l'aéroport par le premier ministre nommé par le roi Mohammed VI.

La raison exacte de cette visite est difficile à établir clairement. Les échanges bilatéraux entre le Canada et l'État du Maghreb représentent environ 500 millions $ par année, ce qui est peu.

Les représentants de M. Harper ont fait valoir qu'une importante diaspora marocaine se trouve au Canada, et tout particulièrement au Québec, la province où la plupart des quelque 100 000 Canadiens d'origine marocaine ont fait leur nid.