De nouvelles informations viennent de faire surface au sujet des relations qu'entretenaient Air Canada et la société aérienne Emirates avant que n'éclate un différend entre le Canada et les Émirats arabes unis au sujet de droits d'atterrissage.

Des documents obtenus par La Presse Canadienne permettent d'apprendre qu'Air Canada a proposé il y a quatre ans la mise sur pied d'une coentreprise avec Emirates, dans le cadre de laquelle les deux lignes aériennes auraient partagé les profits de vols croissants entre les deux pays.

Ces informations font surface alors que les relations entre le Canada et la fédération d'États du golfe Persique continuent de se détériorer, après que le gouvernement du premier ministre Stephen Harper eut rejeté une requête de droits d'atterrissage étendus formulée par les Émirats arabes unis.

Emirates et Etihad, autre société aérienne des Émirats arabes unis, tentent d'accroître la fréquence de leurs vols en direction du Canada au-delà du nombre actuel de trois par semaine, tous vers Toronto. Les deux transporteurs souhaitent pouvoir également se poser à Montréal, Vancouver et Calgary.

Le gouvernement Harper a rejeté la requête des Émirats arabes unis, expliquant qu'il était nécessaire de protéger Air Canada.

Air Canada et Ottawa affirment tous deux qu'un arrangement avec la fédération au sujet de droits d'atterrissage accrus coûterait des milliers d'emplois au Canada.

Selon La Presse Canadienne, la proposition d'Air Canada, datée du 17 octobre 2006, prévoyait un vol quotidien entre Dubai et Toronto, avec possibilité d'extension des services de transport aérien à d'autres villes.