Le premier ministre Stephen Harper veut réévaluer le secret entourant l'évaluation des prises de contrôle étrangères de compagnies canadiennes.

M. Harper a appelé jeudi à une révision de la Loi sur Investissement Canada, au lendemain du rejet par Ottawa de l'offre du conglomérat anglo-australien BHP Billiton pour l'acquisition du producteur canadien de potasse PotashCorp.

Selon la loi actuelle, le ministre de l'Industrie Tony Clement n'a pas été en mesure de dévoiler ce qui l'a mené à conclure que l'offre de BHP ne présente pas d'avantage net pour le Canada. Il doit garder le secret sur les motifs de la décision pendant 30 jours, donnant l'occasion au conglomérat anglo-australien de réévaluer son offre.

Pour cette raison et d'autres encore, l'opposition à Ottawa réclame un processus plus ouvert et transparent.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) a présenté une motion aux Communes, jeudi, appelant le gouvernement à revoir la Loi sur Investissement Canada, notamment pour y inclure l'exigence d'audiences publiques sur toute tentative de prise de contrôle étrangère.

Le NPD réclame aussi des pénalités pour les entreprises si les conditions liées à une acquisition ne sont pas remplies.

M. Harper a soutenu que le parti de Jack Layton faisait preuve d'antipathie à l'égard des investissements étrangers de façon générale.

Le premier ministre a néanmoins ajouté que même s'il n'était pas d'accord avec tous les articles de la motion du NPD, il était d'avis que la loi devait être revue.