Une vérification interne du ministère de la Défense a identifié de sérieux problèmes quant à un autre achat militaire d'envergure qui bat de l'aile.

Après la controverse entourant l'acquisition des chasseurs furtifs F-35 et celle déclenchée mardi par la vérificatrice-générale concernant l'achat de nouveaux hélicoptères militaires, ce document pourrait fournir des munitions supplémentaires aux partis d'opposition.

Selon le rapport du chef du service d'examen au ministère de la Défense, le programme de remplacement d'avions de recherche et de sauvetage -une affaire de 3 milliards de dollars- manque de supervision.

L'achat de ces 15 avions est coincé dans les cartons du gouvernement fédéral depuis près de 10 ans et semble peu évoluer.

Dans ce rapport daté de mai 2009, le vérificateur interne des Forces canadiennes prévenait le gouvernement que ce projet est en aussi mauvaise posture que celui qui vise l'achat des hélicoptères militaires.

Selon lui, dans chaque étape du processus de gestion des risques, certaines pratiques normales étaient escamotées par le Bureau de projet, en charge du dossier. Aucun plan détaillé pour réduire les risques durant toute la durée du projet n'avait été établi, et on n'avait prévu aucune méthode d'identification des écueils possibles.

Le rapport, obtenu par La Presse Canadienne grâce aux lois sur l'accès à l'information, indique que les informations quant à la gestion des risques devraient être transmises aux autorités concernées afin qu'elles puissent trancher de façon éclairée.