Sean Bruyea, un Canadien victime de diffamation de la part de fonctionnaires du ministère des Anciens Combattants, accueille avec satisfaction les excuses du gouvernement Harper, mais croit que des têtes devraient tout de même tomber pour cette extraordinaire violation de sa vie privée.

Sean Bruyea a affirmé lundi que la déclaration du ministre Jean-Pierre Blackburn, publiée plus tôt, lui donnait espoir que la culture d'impunité au sein du ministère tire à sa fin.

Les fonctionnaires responsables d'avoir fait largement circuler ses dossiers médicaux au sein du ministère doivent être congédiés, a-t-il soutenu, avant d'ajouter qu'à la lecture du message de M. Blackburn, il semble que les bureaucrates pensent toujours qu'ils n'avaient rien fait de mal.

Le communiqué émis par le cabinet du ministre Blackburn constitue le premier geste public visant à régler cette violation de la vie privée, qui a monopolisé l'attention au moment où le gouvernement conservateur annonçait de nouveaux bénéfices pour les anciens combattants.

Dans sa déclaration, M. Blackburn présente non seulement ses excuses au nom du gouvernement, mais soutient également que l'État entame des démarches de médiation dans cette affaire. Le ministre reconnaît d'ailleurs que le partage d'informations a causé des souffrances et de l'anxiété à M. Bruyea. Il affirme enfin que son ministère coopérera pleinement avec la commissaire à la protection de la vie privée dans le cadre de sa vérification, et que les Anciens Combattants agiront en conséquence des résultats et des recommandations.

Bien que principalement destinées à Sean Bruyea, les excuses du ministre sont étendues «à quiconque a pu vivre la même situation», ce qui laisse croire que d'autres anciens combattants auraient pu être victimes des mêmes indiscrétions.