Les Émirats arabes unis auraient fermé leur espace aérien au ministre canadien de la Défense, Peter MacKay, et au chef d'état-major de la Défense, le général Walt Natynczyk, dans ce qui apparaît comme une escalade des tensions diplomatiques entre les deux pays au sujet des droits aériens, a appris La Presse Canadienne d'une source militaire à Ottawa.

Le ministre MacKay et le général Natynczyk étaient en route vers le Canada après une visite de trois jours en Afghanistan.

Quelques heures plus tôt à Kandahar, M. MacKay avait indiqué que le Canada avait été forcé de quitter la base militaire qu'il occupe près de Dubaï, aux Émirats arabes unis. Il avait expliqué que les négociations avec les Émirats pour augmenter le nombre de vols entre les deux pays avaient échoué.

Le ministre MacKay avait également affirmé que les Émirats avaient mis à exécution leur menace de refuser au Canada un accès à la base connue sous le nom de «Camp Mirage», près de Dubaï.

Les Émirats arabes ont indiqué dimanche que les discussions entre les deux pays portaient sur le refus du Canada d'allouer davantage de droits d'escale à leurs transporteurs aériens. Le gouvernement des Émirats aurait menacé de répliquer à ce refus en interdisant au Canada l'accès à cette base militaire.

Une entente conclue en 1999 permettait aux transporteurs aériens Emirates et Ethiad Airways d'offrir jusqu'à six vols par jour à destination du Canada. Le gouvernement des Émirats avait cependant indiqué que la présence de 27 000 Canadiens vivant sur son territoire justifiait une hausse du nombre de vols, ce qui aurait été refusé par le Canada.

La base de Dubaï devait jouer un rôle central dans le retrait des soldats canadiens de Kandahar, au moment de la fin annoncée de la mission de combat en Afghanistan en juillet 2011.