La décision du ministre de la Défense, Peter MacKay, d'annuler le discours du président de l'Assemblée islamique canadienne (C.I.C), un groupe qualifié d'extrémiste par le gouvernement, suscite des réactions mitigées.

M. MacKay a décidé vendredi d'annuler l'allocution de l'imam Zijad Delic, qui devait prononcer un discours lundi au quartier-général du ministère de la Défense nationale à l'occasion du mois du patrimoine islamique.

Le président de l'Assemblée musulmane canadienne (M.C.C), Sohail Raza, a déclaré qu'il était heureux de la décision de M. MacKay. Il a ajouté que les propos antisémites n'étaient pas tolérés et que les groupes qui tiennent des discours allant à l'encontre des valeurs canadiennes ne devraient pas participer à quelque forum que ce soit.

Un autre membre du C.I.C s'est dit choqué de la décision du ministre MacKay.

Jay Payton, le porte-parole de M. Mackay, a indiqué que le C.I.C avait tenu des propos antisémites par le passé.

M. Paxton fait référence aux commentaires d'un membre du C.I.C en 2004, qui avait déclaré que les Israéliens âgés de plus de 18 ans étaient des cibles légitimes pour les kamikazes. L'homme avait par la suite présenté des excuses pour ses propos.