Le gouvernement Harper n'a pas changé d'idée.

Il refuse toujours de financer l'avortement dans les pays en voie de développement, a tranché Dimitri Soudas, le porte-parole du premier ministre, qui a dû clarifier les propos de la ministre fédérale de la Coopération internationale, Bev Oda.

La ministre s'est aventurée dans des eaux troubles lorsqu'elle a affirmé jeudi que le Canada appuyerait indirectement les interruptions de grossesse volontaire dans les pays où la procédure est légale.

Le journal Ottawa Citizen a rapporté les propos de la ministre conservatrice dans un article suggérant qu'elle se montrerait prête à financer les «infrastructures permettant l'avortement».

Bev Oda, toujours selon le quotidien, a soutenu qu'elle pourrait renouveler le financement de l'organisme «International Planned Parenthood», qui offre des conseils au sujet de la planification familiale et de la santé de la reproduction, incluant l'avortement.

Ces commentaires laissaient présager une étonnante volte-face de la part du gouvernement Harper, qui a martelé tout le printemps que le financement de l'avortement ne faisait pas partie de l'initiative de Muskoka sur la santé maternelle et infantile, présentée par Stephen Harper lors du Sommet du G8.

Mais le porte-parole du premier ministre, Dimitri Soudas, a rectifié le tir par la suite.

«L'objectif de notre initiative sur la santé maternelle est de sauver les vies des mères et des enfants», a-t-il plaidé lors d'une entrevue.

«Nous avons été très clairs sur le fait que nous ne financerons pas l'avortement.»

La porte-parole de la ministre Oda, Jessica Fletcher, a affirmé que les propos de la ministre avaient été «sortis de leur contexte» et qu'ils «ne représentaient pas la position du gouvernement».