Le conseil d'administration de la Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain a discrètement blanchi cet été deux de ses dirigeants, Serge Martel et Paul Kefalas, qui avaient participé à une activité de financement du Parti conservateur.

Le code d'éthique de la société de la Couronne interdit spécifiquement à ses dirigeants toute implication politique, incluant les activités de financement.

La Presse Canadienne rapportait l'an dernier que le président du conseil de la Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain, Paul Kefalas, et le directeur, Serge Martel, avaient pris part à une importante activité de financement des conservateurs en mai 2009 à Montréal, à laquelle participait le premier ministre Stephen Harper.

Les invités à cette activité à 150 $ le billet comprenaient des responsables de firmes d'ingénierie qui s'apprêtaient à répondre à un appel d'offres de la société fédérale pour un contrat de plusieurs millions de dollars.

Un porte-parole a indiqué cette semaine que les autres membres du conseil d'administration ont décidé cet été que le code d'éthique n'avait pas été violé par leur président et leur directeur.

La Société des ponts fédéraux limitée, la société mère de la Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain, n'a pas voulu commenter les conclusions du conseil d'administration de sa filiale montréalaise.