11 juillet 1990:

Une fusillade éclate lors d'un raid de la Sûreté du Québec dans un parc d'Oka. Un policier, le caporal Marcel Lemay, est tué. Des Mohawks de Kanesatake érigent une barricade sur la route 344. Par solidarité, les Mohawks de Kahnawake bloquent le pont Mercier, sur la Rive-Sud. La crise commence.

Du 12 au 15 juillet:

Le ministre délégué aux Affaires autochtones du Québec, John Ciaccia, obtient un accord de principe pour la réouverture du pont Mercier, mais l'accord échoue le 15 juillet.

1er août:

Dix mille personnes manifestent dans les rues de Châteauguay pour exiger la levée des barricades.

8 août:

Le premier ministre du Canada, Brian Mulroney, autorise le déploiement de l'armée dans la région de Montréal à la demande de Robert Bourassa, et nomme un médiateur, le juge en chef de la Cour supérieure du Québec, Allan B. Gold.

12 août:

Le juge Gold obtient une entente sur des conditions de négociation des Mohawks. Un homme masqué s'assoit à la table pour la signer, en présence de John Ciaccia, du juge Gold et du ministre des Affaires indiennes et du Nord du Canada, Tom Siddon. Le même jour, la Sûreté du Québec déloge brutalement des manifestants blancs d'un pont de la Voie maritime. De violentes émeutes ont lieu trois soirs de suite, à Châteauguay. Près d'une centaine de personnes sont blessées, dont beaucoup de policiers.

Du 25 au 28 août:

À Dorval, John Ciaccia est en négociations avec la Confédération iroquoise des Six Nations.

29 août:

L'armée avance sur le pont Mercier et commence le démantèlement de l'imposante barricade, sans rencontrer de résistance.

30 août:

La Confédération iroquoise quitte les négociations. Des Warriors tentent d'imposer leur présence à la table. Robert Bourassa met fin aux négociations de Dorval par communiqué.

31 août:

L'entente de Dorval est mise par écrit, mais jamais entérinée.

1er septembre:

L'armée avance sur les barricades d'Oka et de Kanesatake. Les derniers résistants sont encerclés et repoussés dans leur dernier retranchement, en bordure de la route 344. La barricade d'Oka est démolie.

26 septembre:

Les derniers résistants abandonnent le centre de traitement d'Oka et prennent le chemin du village d'Oka sans préavis. Les policiers arrêtent 41 personnes. La crise d'Oka se termine après 78 jours.