Quelques heures avant leurs vacances estivales, les députés des quatre partis fédéraux ont adopté hâtivement une loi qui pourrait empêcher Karla Homolka de chercher à obtenir son pardon.

Le projet de loi C-23A, qui modifierait la Loi sur le casier judiciaire, a été adopté à l'unanimité jeudi.

Selon les nouvelles dispositions de la loi, toute personne reconnue coupable d'un crime ayant causé des blessures sérieuses devra patienter dix ans après avoir été libérée avant de remplir une demande de pardon. En ce moment, il faut compter entre trois et cinq ans avant de le faire.

Le projet de loi doit obtenir l'aval du Sénat, qui n'a pas encore achevé sa session, avant d'entrer en vigueur.

Un autre projet de loi, qui vise à réformer de fond en comble le système d'obtention du pardon au pays, sera présenté au retour des parlementaires en septembre. La loi empêcherait carrément à certains criminels violents d'être éligibles au pardon.

Karla Homolka, qui a été impliquée dans les meurtres à caractère sexuel de deux écolières ontariennes, aurait pu demander son pardon dans deux semaines si les réformes proposées n'avaient pas été adoptées. Homolka a été libérée de prison en 2005, après avoir passé 12 ans derrière les barreaux.