Un avocat du Parti conservateur a soutenu mercredi qu'il n'y avait pas qu'une seule source qui avait fourni des informations qui ont mené à l'expulsion du caucus d'Helena Guergis, incluant l'ancienne ministre elle-même.

Arthur Hamilton a soutenu devant le comité parlementaire des opérations gouvernementales que Mme Guergis avait été entièrement informée des allégations qui pesaient contre elle.

Mme Guergis a affirmé publiquement qu'elle ne connaissait pas les raisons pour lesquelles elle s'était fait montrer la porte de sortie du caucus conservateur et pourquoi elle s'était fait retirer sa candidature dans sa circonscription ontarienne.

M. Hamilton a soutenu que les allégations étaient essentiellement liées aux relations d'affaires qu'entretenaient son mari Rahim Jaffer avec une société de capital risque torontoise controversée.

Le comité enquête présentement afin de déterminer si M. Jaffer, un ancien député conservateur, faisait du lobbying illégal auprès des représentants officiels du gouvernement en faisant la promotion l'influence qu'il aurait auprès de ses anciens collègues.

L'avocat affirme qu'il existe des informations qui suggèrent que Mme Guergis aidait son mari à vendre une image de lui selon laquelle il était bien connecté auprès du gouvernement.

M. Hamilton a ajouté que l'enquêteur privé était seulement l'une des sources qui avait incité le premier ministre Stephen Harper à agir dans le dossier.

Par ailleurs, la commissaire fédérale à l'éthique enquêtera sur les activités d'Helena Guergis pour déterminer si l'ancienne ministre conservatrice a contrevenu aux règles de conflit d'intérêts des députés.

Mary Dawson a complété un examen préliminaire des activités de Mme Guergis et ouvrira maintenant une enquête.

L'avocat de Mme Guergis explique que cette enquête porte sur une lettre que sa cliente a envoyée en 2009 aux autorités municipales du comté de Simcoe, en Ontario, pour faire la promotion des produits de l'entreprise Wright Tech Systems.

Me Howard Rubel a ajouté que Mme Guergis offrira sa pleine collaboration à la commissaire Dawson.

Au moment où elle a écrit cette lettre, le mari de Mme Guergis, l'ancien député Rahim Jaffer, et l'hommes d'affaires Nazim Gillani s'apprêtaient apparemment à inscrire Wright Tech en bourse, une opération qui aurait pu rapporter 1 milliard $.

Les règles de conflit d'intérêts interdisent aux députés d'exploiter leurs privilèges parlementaires au profit de leurs affaires personnelles, de celles de leurs proches ou de toute autre personne.

Mme Guergis a été expulsée du cabinet fédéral et du caucus conservateur par le premier ministre Stephen Harper le 9 avril.