Helena Guergis a demandé des explications à la Chambre des communes jeudi quant à la nature des allégations criminelles que le Bureau du premier ministre dit avoir reçues à son sujet.

Mme Guergis a été expulsée du caucus conservateur et elle a perdu son poste de ministre d'État pour le statut de la femme en avril. Depuis, elle siège comme député indépendante.

Le premier ministre Stephen Harper avait dit à ce moment qu'une source crédible avait fait part de sérieuses allégations contre elle, et qu'il avait référé l'affaire au commissaire à l'éthique et à la GRC.

La source était en fait un enquêteur privé, qui a déclaré publiquement qu'il avait trouvé par hasard des informations sur Mme Guergis et son mari qui se tenaient avec un homme d'affaires accusé de fraude. Mais Derrick Snowdy a également dit qu'il n'y avait aucune preuve de méfait criminel dans le cas de la politicienne.

Mme Guergis maintient qu'elle n'a jamais été mise au fait de la nature exacte des allégations contre elle, ni lors de ses conversations avec M. Harper ni avec les avocats du parti.

M. Snowdy a indiqué que la liste des allégations qui ne correspondaient pas à ses informations étaient incluse dans une lettre que le bureau du premier ministre a fait parvenir au commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique.

M. Harper n'était pas à la Chambre des communes jeudi puisqu'il rencontrait son homologue britannique David Cameron à Londres. Les conservateurs ont insisté sur le fait que Mme Guergis avait été mis au courant des allégations lors de son expulsion.

Les députés libéraux et néo-démocrates se sont portés à sa défense jeudi, disant qu'elle n'avait pas été traitée de façon juste par les conservateurs.

Guergis et son mari Rahim Jaffer, un ancien député conservateur, doivent témoigner ensemble mercredi devant le comité des Communes.