Le ministre fédéral de l'Industrie, Tony Clement, considère que le tumulte généré par sa participation à une vidéo promotionnelle n'est rien d'autre que le résultat de la «folle saison» parlementaire.

En entrevue dimanche, M. Clement a rejeté les critiques, répétant qu'il ne cherchait qu'à faire «son travail de ministre et son travail de député». Il a ajouté que tous les jours de la semaine, des ministres et des députés font, ou devraient faire, la promotion d'entreprises du pays.

Il a dit croire que le Parlement avait amorcé sa «folle saison», et que le rôle de l'opposition était, avec un brin d'hypocrisie, d'affirmer qu'il faisait quelque chose de mal.

M. Clement a aussi rappelé que Jean Chrétien avait l'habitude d'être accompagné de 100 ou 200 hommes d'affaires lors de voyages en Russie ou en Chine.

M. Clement a par ailleurs reconnu qu'il y aurait pu y avoir matière à controverse s'il avait eu des intérêts monétaires dans la firme, ou si l'entreprise l'avait appuyé financièrement, «ce qui est faux dans un cas comme dans l'autre», a-t-il assuré.

Le ministre a fait l'objet de plusieurs critiques la semaine dernière pour avoir figuré dans une vidéo pour une société privée de sa circonscription de Parry Sound-Muskoka, en Ontario, qui tentait de trouver des occasions d'affaires en Chine.

La vidéo, produite en 2008, servait à promouvoir Lord and Partners Ltée, une entreprise qui fabrique des produits de nettoyage écologiques.

Des députés libéraux et néo-démocrates ont exigé le congédiement de M. Clement, qu'ils accusent d'avoir utilisé sa position pour favoriser une entreprise privée. Ils ont également demandé à la Commissaire aux confits d'intérêts et à l'éthique de mener une enquête afin de déterminer si M. Clement a enfreint un règlement.

Dans la vidéo, M. Clement se présente à titre de ministre de la Santé, fonction qu'il occupait à l'époque, et offre ses salutations au peuple de la Chine «en mon nom et au nom du gouvernement du Canada».

À titre de ministre de l'Industrie, M. Clement a plus tard nommé George Young, le producteur de la vidéo et un supporter de longue date, à la Commission canadienne de tourisme.

De plus, Lord and Partners s'est vu accorder, cette année, trois contrats du gouvernement fédéral totalisant 41 000 $.