Alors que se joue l'avenir du registre des armes à feu aux Communes, des survivants de la tuerie de l'École Polytechnique retourneront à Ottawa, jeudi, demander aux politiciens s'ils les ont déjà oubliés.

Au moins un député conservateur semble, en tout cas, avoir de sérieux trous de mémoire.

Bernard Généreux, député de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, dit, sans broncher, que l'existence du registre n'a rien à voir avec la tragédie du 6 décembre 1989.

Interrogé au sujet de la visite des survivants, M. Généreux disait mercredi après-midi, que les survivants de Polytechnique ne seraient jamais oubliés. Quand on lui a demandé pourquoi il appuie l'abolition du registre des armes d'épaule, il a répondu que c'était parce que le registre n'a rien à voir avec la tragédie de Polytechnique.

En fait, la loi sur le contrôle des armes à feu a été adoptée par le gouvernement de Jean Chrétien en 1995, après d'intenses pressions de la coalition pour le contrôle pour les armes à feu.

Cette coalition est née à cause de la fusillade qui a tué 14 jeunes femmes à l'École Polytechnique. Cette loi a créé le registre et force tout propriétaire d'armes à feu d'être titulaire d'un permis et d'un certificat d'enregistrement pour chacune de ses armes.