Le Sénat étudie un projet de loi qui obligerait les juges de la Cour suprême à être bilingues et presque tous les sénateurs conservateurs se préparent à voter contre ce projet de loi.

Le projet a été présenté par un député acadien néo-démocrate, Yvon Godin. La Chambre des communes l'a adopté. Reste maintenant le Sénat.

Tous les sénateurs libéraux voteront en faveur de ce projet de loi. Un sénateur indépendant et un sénateur conservateur, le Québécois Pierre-Claude Nolin, vont aussi l'appuyer. Mais M. Nolin semble être la rare exception dans son caucus.

Tous les autres sénateurs conservateurs qui acceptent d'en parler se préparent à voter contre.

Ainsi, le Québécois Patrick Brazeau croit avoir l'appui des Québécois qui rejettent, selon lui, ce projet de loi parce qu'il discriminerait contre les unilingues francophones. Et c'est pour ça, dit-il, que «nous allons voter contre».

Même si le sénateur Brazeau parle au pluriel, sa leader au Sénat, Marjory LeBreton prétend qu'il n'y a pas de mot d'ordre et que chaque sénateur conservateur est libre de voter comme il l'entend. Elle a l'intention de voter contre le projet de loi.

Deux autres québécois, interceptés mercredi matin au parlement, Léo Housakos et Pierre-Hugues Boisvenu, disent qu'ils sont toujours en réflexion.