Le premier ministre Stephen Harper refuse de commenter la dernière controverse qui frappe la ministre d'État à la Condition féminine, Helena Guergis, estimant qu'il s'agit d'une affaire privée.

Mardi, les libéraux de Michael Ignatieff ont demandé au commissaire à l'éthique de passer au peigne fin les conditions d'une hypothèque de 880 000$ octroyée à Mme Guergis pour acheter une maison dans un quartier cossu d'Ottawa.

 

Les libéraux veulent savoir si la ministre, déjà dans l'embarras pour avoir piqué une virulente colère dans un aéroport de l'Île-du-Prince-Édouard parce qu'elle devait enlever ses bottes au contrôle de sécurité, a obtenu un traitement de faveur parce qu'elle n'a pas eu à faire une mise de fonds, comme tous les autres acheteurs.

«C'est une transaction privée et cela ne touche pas le gouvernement», s'est borné à dire hier le premier ministre, de passage dans la région de Toronto pour faire une annonce avec son homologue ontarien Dalton McGuinty.

La semaine dernière, le Parti libéral a réclamé la tête de Mme Guergis après qu'il fut révélé que d'anciens et d'actuels de ses collaborateurs avaient écrit des lettres dithyrambiques à son sujet dans les quotidiens locaux, sans préciser leurs liens professionnels avec la ministre, pour riposter aux attaques dont elle fait l'objet depuis sa saute d'humeur à Charlottetown.