Dans sa première sortie publique depuis l'annonce de la réponse du gouvernement au jugement de la Cour suprême sur Omar Khadr, le ministre de la Justice, Rob Nicholson, estime avoir agi de façon responsable et adéquate.

Le plus haut tribunal du pays a jugé en janvier que le gouvernement canadien avait violé les droits de son ressortissant détenu à Guantánamo, sommant Ottawa d'offrir réparation au prisonnier. Pour toute réponse, le ministre Nicholson a envoyé la semaine dernière une note diplomatique demandant aux États-Unis de ne pas utiliser au cours de procédures judiciaires des informations obtenues par des officiers canadiens alors que M. Khadr avait été privé systématiquement de sommeil. L'opposition, les avocats d'Omar Khadr et les groupes de défense des droits ont vivement critiqué la «faiblesse» de la réponse gouvernementale, réclamant le rapatriement du jeune prisonnier, arrêté en Afghanistan en 2002, à l'âge de 15 ans. «C'est une réponse adéquate. Je crois que quiconque suit le dossier devrait être très content de ce que nous avons fait «, a répliqué le ministre Nicholson, ajoutant du même souffle que la note diplomatique ne constitue qu'un «avis» et que l'administration américaine pourrait ne pas en tenir compte. Il ne s'attend d'ailleurs pas à recevoir une réponse des autorités américaines.