Le Nouveau Parti démocratique (NPD) croit qu'une commission royale d'enquête devrait se pencher sur la violence dans le sport.

Le porte-parole du NPD en matière de sports, Glenn Thibeault, et le chef adjoint du parti, Thomas Mulcair, souhaitent qu'on examine la question dans toutes les disciplines sportives.

Toutefois, les seuls incidents mentionnés par les deux néo-démocrates lors de leur conférence de presse mardi à Ottawa concernaient le hockey, le cas de Patrice Cormier étant cité comme l'exemple parfait des effets néfastes de la violence dans le sport.

Le 17 janvier dernier sur la patinoire, le joueur des Huskies de Rouyn-Noranda, de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, a donné un solide coup de coude à son adversaire Mickaël Tam, des Remparts de Québec, provoquant chez sa victime de violentes convulsions.

A la suite de ce geste, la Ligue a suspendu Patrice Cormier pour le reste de la saison, décision qui a ensuite fait l'objet d'une requête en appel par l'équipe.

Selon le député Thibeault, il est temps que les dirigeants des ligues expliquent pourquoi les attaques sauvages en sport, qui mèneraient à des accusations de voies de fait graves partout ailleurs, ne valent à leurs auteurs que des suspensions de quelques matchs.

MM. Thibeault et Mulcair ont affirmé qu'une enquête pourrait réunir des entraîneurs, les dirigeants des ligues, des arbitres, des joueurs, des médecins et d'autres intervenants afin d'examiner tous les aspects de la violence, de l'équipement aux tendances sociales en passant par l'entraînement et la direction.

La porte-parole libérale en matière de sports, Joyce Murray, a pour sa part fait valoir que les associations sportives travaillaient déjà à résoudre le problème et que les politiciens n'avaient pas besoin de s'en mêler pour le moment.

Quant aux cas les plus graves, Mme Murray a indiqué qu'il y avait le Code criminel et la police pour s'en occuper.