Le député libéral Gerry Byrne estime que le gouvernement fédéral devrait juger l'entartage de la ministre des Pêches et Océans, Gail Shea, en vertu des lois canadiennes contre le terrorisme.

L'incident à l'origine de l'indignation de M. Byrne est survenu lundi lorsque Mme Shea a reçu une tarte à la crème au visage alors qu'elle s'apprêtait à prononcer un discours à Burlington, en Ontario.

Le groupe américain de défense des animaux People for Ethical Treatment of Animals (PETA) a plus tard revendiqué la responsabilité du geste, précisant qu'il s'inscrivait dans une campagne pour convaincre le gouvernement de retirer son soutien à la chasse au phoque.

Dans une entrevue accordée à une station de radio de Terre-Neuve-et-Labrador, le député Byrne a soutenu que le geste de PETA devrait être examiné à la lumière de la définition juridique du terrorisme.

La présidente de PETA, Ingrid Newkirk, a qualifié la réaction du politicien canadien d'idiote, affirmant qu'il ne convaincrait personne qui a les animaux à coeur, et qui peut faire la différence entre une bombe et une tarte à la crème.

S'il n'est pas certain que la demande soit recevable au Canada, elle est au centre d'un débat sur la liberté d'expression qui fait présentement rage aux Etats-Unis. L'Animal Enterprise Terrorism Act, qui a été adopté en 2006 par l'ex-président George W. Bush, donne davantage de pouvoir aux autorités américaines pour sévir contre les activités des militants pour la défense des animaux.

Le PETA compte parmi les plus fervents détracteurs de cette loi qui, selon lui, exploite la peur du terrorisme afin de museler le mouvement pacifiste pour la protection des animaux.

L'entarteuse de Gail Shea, Emilie Coy, une femme de 37 ans originaire de New York, a été arrêtée et accusée de voies de fait après l'incident.